La stigmatisation intériorisée liée au poids (SIP) se réfère à la manière dont une personne en surpoids ou obèse adopte et intériorise les stéréotypes et les préjugés sociaux liés au poids. Cette intériorisation peut se manifester par des pensées négatives à propos de soi-même, une faible estime de soi, de l'anxiété sociale, voire des comportements d'auto-sabotage en lien avec son poids.

Les personnes qui souffrent de SIP peuvent développer des attitudes négatives envers leur propre corps et leur propre personne, ce qui peut avoir un impact significatif sur leur bien-être psychologique et émotionnel. Cette stigmatisation intériorisée peut être exacerbée par les normes sociales et les représentations médiatiques qui valorisent souvent les corps minces et stigmatisent ceux qui sont en surpoids.

Une nouvelle étude menée par l'Université de Bristol a examiné les données de plus de 4 000 jeunes de 31 ans pour déterminer les différences de SIP selon le sexe, l'origine ethnique et les facteurs socio-économiques.

Les chercheurs ont découvert que les femmes non hétérosexuelles courent un plus grand risque de SIP ainsi que les personnes qui, à l'âge de 13 ans, se sentaient poussées à perdre du poids par leur famille (et les médias) ou qui avaient été victimes d'intimidation. L'environnement familial à l'adolescence, l'intimidation et la pression des médias pour perdre du poids peuvent avoir des impacts durables sur la façon dont les gens s’apprécient eux-mêmes en fonction de leur poids à l’âge adulte. En raison des stéréotypes négatifs entourant l’obésité et la discrimination liée au poids dans la société, les personnes touchées par la stigmatisation liée au poids sont plus susceptibles de souffrir d’une mauvaise santé mentale, de troubles de l’alimentation et peuvent hésiter à consulter un médecin.

Traiter les SIP implique souvent de remettre en question les croyances et les normes sociales qui sous-tendent la stigmatisation du poids, ainsi que de travailler sur l'estime de soi et l'acceptation de son propre corps. Les approches thérapeutiques telles que la thérapie cognitivo-comportementale peuvent être efficaces pour aider les individus à reconnaître et à modifier les pensées et les comportements négatifs associés aux SIP. De plus, promouvoir une culture de bienveillance et d'acceptation de la diversité des corps peut contribuer à réduire la stigmatisation intériorisée liée au poids.